L'exposition

L’exposition est le principe fondamental de la photographie. C’est l”action qui permet de présenter à la lumière une surface sensible pour former une image. Autrement dit, elle représente la quantité de lumière qui illumine le capteur pendant une fraction de temps.

L’appareil photo est une sorte de boite étanche au jour. Il possède un objectif par lequel entre la lumière à travers une ouverture réglable appelé le diaphragme pendant un laps de temps contrôlé par l’obturateur.
Afin de mieux comprendre ce principe imaginez une pièce de votre maison qui a des  murs peints en noir et équipée d’une seule fenêtre et d’un écran en face de celle-ci, devant lequel se trouvent des rideaux.

On va dire que les volets et les rideaux sont clos.
Lorsque vous ouvrez les volets, la lumière éclaire les rideaux. Puis l’écran reçoit les rayons lumineux si l’on écarte les rideaux.
Maintenant si vous fermez les volets plus ou moins, et si vous écartez lentement ou rapidement les rideaux, le mur sera éclairé plus ou moins fortement et plus ou moins longtemps. Comme vous le devinez la fenêtre et ses volets sont assimilés à l’objectif et son diaphragme , les rideaux ont le rôle de l’obturateur et l’écran représente le capteur.
C’est le principe de l’exposition.

Regardons maintenant cet exemple d’exposition :

(c’est le paysage que je vois de ma fenêtre 🙂 )

La vue de gauche est sombre ; les ombres sont noires et ne présentent plus aucun détail. Elle est sous-exposée. Peu de lumière a touché le capteur.

La vue de droite est claire : les hautes lumières sont presque blanches.
Elle est sur-exposée. Trop de lumière éclaire le capteur dans ce cas.

La vue du milieu est correctement exposée.

Essayons d’approfondir cette notion d’exposition:

L’obturateur contrôle la lumière insolant le capteur. De même le diaphragme se trouvant dans l’objectif régule lui aussi l’entrée de lumière. Or le capteur peut être rendu plus ou moins apte à recevoir les rayons lumineux (un peu comme comme une personne qui va se mettre de l’huile solaire pour bronzer intensément ou au contraire se protéger avec de la crème ). C’est la sensibilité , appelé aussi techniquement ISO.

Nous sommes donc en présence de 3 acteurs de l’exposition :
– le diaphragme avec son ouverture
– l’obturateur avec sa vitesse d’obturation 
– la sensibilité avec sa sensibilité ISO.

C’est la Triade de l’exposition

Comme vous pouvez le voir sur ce schéma, les réglages de la sensibilité ISO, de l’ouverture et de la vitesse sont liés. La modification de l’un demande l’ajustement des 2 autres pour conserver la même exposition.

Ainsi lorsque l’on ferme le diaphragme, l’ouverture est plus petite. Par conséquent il faut augmenter le temps d’exposition à sensibilité constante.

Par exemple, lorsqu’on a l’indication:
f/5,6 avec 1/125 ème de seconde à ISO 100
si on ferme le diaph à F/8 en aura :
f/8 avec 1/60 ème de seconde à ISO 100
mais on pourra aussi obtenir la même exposition en changeant l’ISO :
f/8 avec 1/125 ème de seconde à ISO 200

En général, votre appareil photo vous délivre une image bien exposée en calculant la luminosité sur des zones du capteur grâce à son mode automatique. Mais libre à vous de prendre le contrôle via le mode manuel pour volontairement obtenir des ambiances de clarté ou de pénombre dans certaines situations ou recherches d’effets spéciaux.

Influences des 3 acteurs de la Triade :

L’ouverture du diaphragme agit sur la profondeur de champ (la zone de netteté de l’image).
La vitesse d’obturation enregistre le mouvement.
La sensibilité ISO amplifie plus ou moins le bruit ( l’aspect granuleux) des images

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